Le 19 juin dernier, Louis Bélanger, professeur chercheur à l’Université Laval
au Québec, a présenté à l'Université de Fribourg la réflexion entourant l'intégration de la foresterie
dans les aires protégées et les débats qu'elle soulève, tant en Amérique qu'en
Europe.
Voici un résumé de l'exposé et le lien vers la présentation.
Voici un résumé de l'exposé et le lien vers la présentation.
Les aires
protégées sont l’un des moyens privilégiés pour assurer la conservation de la
diversité biologique. Ce vocable regroupe toutefois des territoires dont les
objectifs et les cadres de gestion sont très différents.
Il existe, notamment,
une distinction entre les aires protégées strictes (catégories I à IV de
l’UICN) avec emphase sur la protection des écosystèmes, et les aires protégées
polyvalentes (catégories V et VI de l’UICN) où la conservation de la
biodiversité s’accompagne d’une certaine utilisation des ressources naturelles
et d’une occupation humaine du territoire.
La gestion des ressources naturelles dans les aires
protégées polyvalentes soulève présentement nombre de questions dans la lignée
du débat international soulevé par les projets intégrés de développement et de
conservation.
Certains ont qualifié de « nouveau débat de la conservation »
l’opposition entre les visions d’un protectionnisme strict de la nature et
celui d’une conservation de la nature intégrée au développement. C’est dans ce
contexte qu’un projet de collaboration France-Québec a été élaboré pour
documenter comment les activités forestières peuvent être compatibles avec le
statut d’aire protégée polyvalente en France et au Québec.
L’un des enjeux majeurs pour la France et pour le Québec
en cette matière consiste à trouver les moyens qui permettent l’harmonisation
de la foresterie avec la conservation du patrimoine naturel et culturel des
aires protégées dans leur territoire respectif.
Au plan écologique, l’approche
écosystémique à l’aménagement forestier ainsi que le concept de naturalité
semblent constituer des bases scientifiques intéressantes pour encadrer la
foresterie dans les aires protégées polyvalentes.
Par contre, les représentations sociales du concept
d’aire protégée sont à explorer pour établir une stratégie de conservation qui
soit socialement acceptable.
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