Nous avons été accueillis par la Société d’Histoire
forestière du Québec pour introduire cette tournée québécoise.
La première intervention de Luc Bouthillier, professeur
titulaire de l’université de Laval, nous a offert un panorama global de
l’histoire de la foresterie au Québec qui
est marquée par plusieurs approches successives :
- De 1763 à 1848 : la consolidation des colonies :
l’arrivée des français puis des britanniques a permis la structuration d’une
économie du bois, basée notamment sur l’exportation vers la Grande-Bretagne de
bois destiné à la construction.
- De 1849 à 1968 : le développement de l’industrie
papetière : conscients de la richesse de leur ressource, les gouvernements
ont permis des investissements de capitaux étrangers en l’échange de
concessions d’exploitation.
- De 1969 à 1985, suite à un souhait de réappropriation de
cette ressource, les concessions mises en œuvre au profit des industriels de la
filière bois sont révoquées, une nouvelle approche émerge mettant sur un même
plan développement industriel et développement local.
- De 1986 à 2013, des clauses de gestion durables des forêts
apparaissent dans les contrats d’approvisionnement. La prise de conscience du
pillage de la ressource bois est générale et la mise en œuvre d’une gestion
durable devient un enjeu politique.
-
Un espace à conquérir pour l’expansion des espaces
agricoles
-
Un espace dangereux, lieux de vie des communautés
autochtones
-
Un capital inépuisable source de richesses
- Plus récemment, une prise de conscience collective
pousse à une évolution de la politique forestière (aménagement écosystémique,
forêt habitée, prise en compte des communautés autochtones)
La présentation de Luc Bouthillier est disponible en suivant ce lien.
La présentation de Luc Bouthillier est disponible en suivant ce lien.
La présentation s’est poursuivie par une intervention de
Cynthia Patry, employée par l’ONG Corridors appalachiens qui vise à concilier
foresterie et conservation. Il s’agit d’une organisation partenariale qui
conseille et accompagne les propriétaires privés dans leur volonté de s’engager
dans une démarche de conservation.
L’organisation travaille sur un territoire de 3500 km² au
Sud-Ouest du Québec (Estrie) sur lesquels ont été identifiés les secteurs à
forts enjeux environnementaux (ensembles forestiers, corridors écologiques,…).
Elle propose aux propriétaires la mise en place d’outils de conservation de la
biodiversité sur leur propriété.
Plusieurs niveaux de conservation sont offerts selon les
usages de la forêt de chaque propriétaire allant d’une conservation intégrale
(excluant la présence de l’homme) à la mise en place de clauses
environnementales.
Cette politique de conservation est soutenue financièrement
par Nature Conservation (ONG internationale).
Trois grands outils ont été mis en œuvre:
- le don en l’échange de crédit d’impôts ;
- la servitude environnementale en l’échange de crédits
gradués en fonction du niveau d’exigence ;
- la réserve naturelle en l’échange d’exonération fiscale
(foncier).
La lisibilité de ce dispositif et le dynamisme de
l’association a conduit à des résultats impressionnants ! Les surfaces
protégées sont passées de 400
ha à 11 500
ha entre 2000 et 2014.
La présentation de Cynthia Patry est disponible en suivant ce lien.
La présentation de Cynthia Patry est disponible en suivant ce lien.
Article rédigé par Aurélia et Grégoire
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