Le rapport rédigé par l'équipe québécoise dresse le bilan d’une mission de 12 jours qui s’est
déroulée principalement en France, mais aussi en Suisse et en Allemagne. Les
différentes visites réalisées dans des parcs nationaux (existants ou en projet),
parcs naturels régionaux, forêts communales, réserves intégrales, forêts
privées et autres territoires ont permis de documenter une variété de contextes qui permettent d’harmoniser la conservation de
la nature avec l’utilisation durable des ressources naturelles. L’équipe
québécoise a pu constater qu’une institution aussi importante que le « parc
national » peut s’établir et se gérer selon le principe de conciliation de
la protection de la biodiversité avec l’exploitation des ressources naturelles,
sur la majeure partie du territoire protégé. La sylviculture peut ainsi être
mise au service des objectifs des aires protégées lorsqu’elle se traduit en
actions de restauration du patrimoine naturel, tout en permettant une
production de bois diversifiée. Dans tous les cas rencontrés, l’aire protégée
est une construction collective, souvent basée sur un concept de charte de
territoire qui assoit l’entente entre les communautés sur les paramètres de
protection et d’utilisation durable du territoire. Il en résulte que la
foresterie peut jouer un rôle de restauration tant sur le plan social que sur
le plan écologique quand elle est bien coordonnée avec les différents efforts
de conservation du patrimoine naturel et culturel. Conséquemment, les aires
protégées polyvalentes, qui sont l’objet d’une expérimentation au Québec,
pourraient devenir des sites de pratiques exemplaires en matière de
développement durable. Six recommandations, découlant de ces constats, sont exposées
dans ce rapport.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire